La place des compétences interculturelles dans les didactiques disciplinaires
DOI:
https://doi.org/10.33683/dida.22.05.22Parole chiave:
Compétences interculturelles, inclusion scolaire, didactiques disciplinaires, languesAbstract
Les approches interculturelles en éducation et le développement de compétences interculturelles nécessaires non seulement pour les interactions dans une société moderne et démocratique, caractérisée par la mobilité et l’hétérogénéité de sa population, mais aussi et avant tout pour la socialisation entre pairs en contexte éducatif, se sont tout d’abord focalisées sur la reconnaissance de la diversité culturelle comme facteur essentiel du processus d’intégration des personnes migrantes ou de groupes nationaux minoritaires. Dans cette perspective, initialement assimilationniste, puis compensatoire, ensuite intégrative et aujourd’hui inclusive, différentes approches éducatives et pédagogiques ont été expérimentées (Lanfranchi, Perregaux & Thommen, 2000, p. 16). Ces approches ont toutefois rarement été pensées pour tou·te·s, dans la classe ordinaire et dans les disciplines au programme scolaire.
Aujourd’hui, face aux changements de société et aux recommandations internationales (Unesco, 2017) et nationales (Swissuniversities, 2020) visant l’inclusion de tou·te·s les élèves dans la classe ordinaire et le renforcement des didactiques disciplinaires, les compétences interculturelles ne sont plus accessoires aux disciplines enseignées ; elles doivent être intégrées aux didactiques. Si on peut s’asseoir sur un certain consensus de ce principe, il n’en reste pas moins la difficulté de former les enseignant·e·s et futur·e·s enseignant·e·s et avant cela de concrétiser et systématiser ces compétences dans les différentes didactiques disciplinaires. Notre présentation vise dans un premier temps à expliciter le cadre conceptuel de l’intégration de la ‘didactique interculturelle’ dans les didactiques disciplinaires, en particulier des langues, puis de donner quelques exemples concrets issus de travaux d’étudiant·e·s en formation pour l’enseignement au secondaire 1 et 2.