Communiquer pour apprendre : quid des dimensions langagières et (inter)culturelles dans l’enseignement des DNL ?

Abstract

L’organisation strictement disciplinaire de la plupart des systèmes éducatifs a longtemps influencé les réflexions sur les fondements pédagogiques et didactiques qui sous-tendent l’enseignement-apprentissage des différentes disciplines scolaires et qui structurent les parcours de formations des individus de 7 à 77 ans ! C’est ainsi que l’intérêt porté aux langues et à leurs enseignement et apprentissage en contexte formel a été circonscrit aux disciplines langagières, c’est-à-dire aux langues de l’école, voire carrément aux langues étrangères.
Si on se réfère au contexte européen, auquel est intimement lié le contexte suisse, les premiers développements d’instruments de politique éducative avaient comme objet l’enseignement-apprentissage des langues étrangères ; en tête de liste vient le désormais incontournable Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR, Conseil de l’Europe, 2001 et 2020), mais d’autres documents faisant aujourd’hui référence pourraient être ajoutés à la liste. Il s’est ensuite agi de prendre en considération la/les langue-s dite-s de scolarisation, à savoir la langue qui sert de canal pour l’enseignement des disciplines qui n’en sont pas une (DNL). Le pas a enfin été franchi vers la prise en compte de la langue et de la culture qui se mettent en place dans l’espace-temps de la classe et qui entrent en relation avec les langues et les cultures des élèves.
Cette présentation vise à proposer une possibilité de fil rouge entre ces différents états de la question pour aboutir à discuter quelques possibilités d’une véritable intégration de la dimension langagière et culturelle dans le travail au quotidien de la classe régulière.